Patrimoine

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Chateau Pam's

Un Hôtel de Ville qui a la classe !

Le Château Pams, initialement appelé château Cros, du nom de l’un de ses propriétaires, fût construit sous la Troisième République (1870-1940). Il fut vendu avec toutes ses dépendances à Mme Marie Lafabrègue, épouse de Pierre Pams, négociant en vin, né en 1863 à Port-Vendres.

C’est le 14 mai 1984, que la ville de Prades s’en porte acquéreur, et que l’équipe municipale pradéenne l’investit en tant qu’Hôtel de Ville dès 1985. Cette propriété se compose d’une maison de maître élevée de deux étages, d’une bâtisse à usage de conciergerie, d’un garage et de dépendances. Tout cet ensemble est implanté au cœur d’un parc d’agrément d’une superficie de 2 hectares, ouvert au public. Ce poumon vert, savamment arboré, est couvert d’essences diverses : sapins, mélèzes, platanes, chênes, palmiers. Doté d’un parcours de santé et de multiples jeux pour les enfants, il est devenu le rendez-vous des petits comme des grands !

Le saviez-vous ?

Le transfert de l’Hôtel de Ville est en projet vers le centre-ville dans les locaux de l’ancien Palais de Justice et réservera le château Pams aux administrateurs de la Communauté de Communes.

Site de la Mairie de Prades

Site de la Communauté des Communes Conflent-Canigó

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Trompe l'oeil

Trompe-l’œil Place de Catalogne

Qu’est-ce qu’un trompe-l’œil ?

Comme son nom l’indique, il modifie la perception du spectateur. L’œil est trompé et perçoit une illusion de 3D sur une surface plane.

Attention, peinture fraîche !

Alors nous y voilà devant cette œuvre magistrale, signée des établissements « A. Fresco » !

En un clin d’œil (trompé) nous bénéficions d’un panorama des personnalités et des symboles qui ont fait vibrer Prades et la font encore vibrer aujourd’hui.

Depuis son balcon, le célèbre sculpteur Gustave Violet (1873-1952) semble nous inviter à pénétrer dans son atelier. Représenté debout à côté de sa sculpture posée sur un chevalet, il a l’air de nous regarder droit dans les yeux ! Sur le même balcon, Pablo -Pau- Casals (1876-1973), le Maître en personne, nous interprète sur son violoncelle « El Cant Dels Ocells », « Le Chant des Oiseaux », cette fameuse berceuse catalane avec laquelle il avait pris l’habitude de terminer chacun de ses concerts, en hommage à la souffrance de son peuple. C’est à Prades qu’il choisit de s’exiler et de faire vœu de silence en signe de résistance à la dictature de Franco et au fascisme. C’est également à Prades qu’il brisa finalement ce vœu, à l’occasion du premier Festival de Prades dont il fut le principal initiateur, pour saluer le bicentenaire de la mort de Bach.

Au rez-de-chaussée, on trouve d’ailleurs une affiche du Festival, qui porte aujourd’hui son nom. A droite, est représentée la vitrine d’un luthier : reconnaissez-vous l’autoportrait de gauche ? Il s’agit de Martin Vivès, peintre roussillonnais, né à Prades en 1905 et qui est célébré à l’Espace Martin Vivès, petit musée situé en haut de la rue du Palais de Justice.

A droite, c’est au tour du Festival International des Ciné-Rencontres d’être mis à l’honneur, avec cette affiche de l’édition qui accueillit Jean-Pierre Darroussin et Michel Ciment. Et sur la porte d’entrée, « la Universitat Catalana d’Estiu », ou « Université Catalane d’Eté », annonce sa prochaine édition qui aura lieu comme chaque année la deuxième quinzaine d’août. A chaque édition, une foule de participants de Catalogne Nord (France) et de Catalogne Sud (Espagne) s’y retrouve pour des échanges transfrontaliers riches en ateliers, conférences et débats, au Château Vallroc de Prades, ville qui fut terre d’accueil et de trêve pour tant de réfugiés politiques !

Toujours au rez-de-chaussée, sentez-vous la chaleur qui émane de l’atelier, sur votre gauche ? C’est le souffle de la forge catalane. Maniant l’enclume et le marteau au milieu des relents brûlants, sous les soufflets géants, l’artisan forgeron aurait pu revêtir les atours de Vulcain, dieu du feu chez les Romains (Héphaïstos pour les Grecs). Il est représenté ici, en artisan d’aujourdhui, pour faire revivre cette tradition séculaire…

Attention, peinture fraîche ! Suite du parcours par ici :

Le trompe-l’oeil Rue de Châteaudun

Le trompe-l’oeil du bâtiment Chefdebien

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Eglise

La 1ère fois que cette église a été mentionnée, c’est en 843. Incroyable, non ? Il s’agissait alors d’une petite église romane.

Ce qu’il en reste aujourd’hui ?

La tour-clocher, qui date du 12ème siècle et, côté porte latérale, une baie romane, aveugle. L’église telle que vous la voyez a été bâtie en 80 ans environ, sur les restes de cette toute première église : l’église primitive.

Comment en être si sûr ?

Les bâtisseurs de l’époque prenaient le temps de graver des dates sur certaines pierres. C’était un moyen pour témoigner de l’avancement des travaux et, en y gravant leur marque, la garantie d’être payés !

N’hésitez pas à faire le tour de l’église : ainsi, à l’angle nord-ouest, vous découvrirez la toute première pierre du chantier qui indique « 1606 Primera Pedra ». Et sur la façade principale, la toute dernière pierre : « 1686 ».

Vue de l’extérieur, plutôt austère, cette église, vous ne trouvez pas ?

Oui, plutôt, mais il existe un contraste frappant entre le dehors et le dedans. C’est à l’intérieur que vous trouverez la plus grande surprise, alors soyez curieux … entrez !

Il y a tellement de richesses qu’on ne sait où poser le regard : 14 chapelles en tout, positionnées de part et d’autre de la nef. Chacune est dédiée à un saint et recèle des mystères. Jetez un œil à l’orgue majestueux qui surplombe l’entrée principale de l’église… et admirez les peintures murales signées par Léo Polge en 1872…

Et découvrez le plus grand retable baroque de France !

Il n’attend plus que vous pour s’illuminer. Il suffit de glisser une pièce de 1€ dans le monnayeur, situé sur le pilier à gauche du retable.

Constitué de panneaux de bois assemblés entre eux et entièrement sculptés, c’est Josep Sunyer qui en fut le principal artisan. Secondé par son atelier, cet artiste sculpteur catalan a œuvré en Roussillon et créé des dizaines de retables, aux statues et décors finement ciselés : un travail de Maître ! Achevé en 1699, le retable de Prades rend hommage au saint patron de l’église : Saint-Pierre. De nombreuses statues figées dans l’instant et tableaux sculptés témoignent de la tradition religieuse. Observez les différences entre les anges à la trompette à mi-hauteur du retable : selon vous, que nous indiquent-ils ? Distinguez-vous les gallinacées qui semblent picorer les pieds des angelots ? Le coq étant le symbole de St Pierre.

D’après vous, en combien de temps l’artiste a-t-il fait ce retable ?

Commandé en 1696 et achevé en 1699, cela fait seulement moins de … 3 ans !

Ne repartez pas sans avoir visité le Trésor de l’église

Visite 3D

Office de Tourisme – Eglise

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Lavoirs et canaux
Les lavoirs de la Ville de Prades, dits « Les Fontaines » 

C’était le travail des femmes. Imaginez-les ici, ces quarante catalanes, plongeant leurs doigts souvent meurtris par les travaux des champs, dans l’eau glacée de ces lavoirs publics. Imaginez-les, à la fin du jour, après une journée de labeur, soulever haut les pierres de battage en marbre poli du Conflent, pour venir à bout de leur corvée. Ces étoffes gorgées d’eau, qui pèsent une tonne, et la tramontane qui s’immisce dans le moindre recoin… C’est dans ces lavoirs que les lavandières devaient laver le linge de maison de la bourgeoisie pradéenne. Un instantané de la vie domestique des femmes d’antan, qui nous rappelle que notre confort moderne date d’hier, finalement…

Ces cinq bassins en marbre rose de Villefranche, initialement alimentés par l’eau de la Têt, sont couverts de cinq voûtes en appareillage de cairó (brique) et de moellons de pierre. Quarante femmes pouvaient y faire lessive ensemble, de préférence le soir, et mettaient le linge à sécher sur le muret du canal d’arrosage, qui longe les vestiges des murailles, au-dessus du Cami Nou, au nord de la ville.

Les canaux d’irrigation de la Ville de Prades

Le canal de Bohère 150 ans d’Histoire (1864-214)

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Trompe l'oeil

Le trompe-l’œil de la rue de Châteaudun

Attention, peinture fraîche !

Les établissements « A. Fresco » ont encore frappé… En 2017, les peintres ont fait un sort aux murs du parking de la rue de Châteaudun où se trouve la résidence baptisée « Léo Polge ».

Avec leurs pinceaux, ils ont ouvert des fenêtres dans ces murs aveugles. Saisissantes de réalisme, l’œil les survole d’abord, comme si elles étaient bien réelles. Il y a comme une harmonie qui se dégage de ce tableau : les artistes ont su préserver l’identité du lieu, en poussant le réalisme jusqu’à représenter le toit de tuiles et la gouttière. C’est à s’y méprendre. Dans un œil-de-bœuf, il y a même un pigeon, semblant prêt à prendre son envol. L’architecture est respectée avec le recours aux briquettes et la grande ouverture en voûte aux portes de bois massif, comme un témoignage du passé agraire de la ville, où les parties basses des maisons étaient réservées à l’activité agricole. C’est ainsi que le passé se mêle au présent avec ce tracteur Massey Ferguson hyperréaliste, garé sous les entrevous de briques en berceaux. Il côtoie une belle d’aujourd’hui, dont la figure semble penchée à sa fenêtre. On dirait qu’elle appelle la petite fille qui joue en bas avec son ours, sur le banc factice, lui aussi.

145 ans plus tôt, un autre peintre décorateur, Léo Polge, est venu à Prades réaliser toutes les peintures murales de l’église Saint-Pierre, qu’il a terminées en 1872 comme en atteste sa signature près du grand buffet d’orgue.

C’était un spécialiste de la peinture décorative, peinture de faux bois et de faux marbre. Ce trompe-l’œil sonne comme un hommage à cet artiste, qui fut le maître à penser de Joachim Eyt, l’un des artisans à l’origine des enduits sculptés, qui sont l’une des spécificités de Prades.

Qu’est-ce qu’un trompe-l’œil ?

Comme son nom l’indique, il modifie la perception du spectateur. L’œil est trompé et perçoit une illusion de 3D sur une surface plane.

Attention, peinture fraîche ! Suite du parcours par ici :

Le trompe-l’oeil Rue de Châteaudun

Le trompe-l’œil Place de Catalogne

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Chateau Vallroc

Chic auberge !

Le château Vallroc, qui fut construit en 1923 dans un style majorquin par l’architecte barcelonais Ricard Segalà, s’inscrit dans la lignée des grandes maisons bourgeoises construites fin XIX°- début XX° à Prades, comme le château Pams ou la Villa Lafabrègue.

On y trouve le Centre d’Accueil Pau Casals qui propose des séjours pédagogiques pour les scolaires transfrontaliers ou des week-ends en famille pour les jeunes couples avec enfants.

C’est aussi le point de ralliement pour un incontournable rendez-vous : l’Université Catalane d’été, qui prend vie à Prades chaque année depuis 1968, pendant la deuxième quinzaine d’août. A chaque édition, une foule de participants de la Catalogne du Nord et de la Catalogne du Sud, s’y retrouve pour suivre des cours, des séminaires, des ateliers, des conférences, des débats, des rencontres ludiques et festives, des projections de films ou encore des animations, qui avaient initialement lieu au lycée Charles Renouvier de Prades.

Les débats sont riches et diversifiés, la linguistique, la poésie, l’économie, le droit, la politique, la culture et bien d’autres sujets sont mis à l’honneur en langue catalane.

Prades, terre d’accueil et de trêve pour tant de réfugiés politiques : Pompeu Fabra, Pau Casals…s’honore d’accueillir encore aujourd’hui un peuple que l’Histoire a divisé en 2 lors du Traité des Pyrénées signé en 1659 entre la France et l’Espagne.

Lien Centre d’accueil Pau Casals

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